Qu'est-ce que la victimologie
La victimologie est une trans-discipline récente qui est le discours scientifique concernant la personne victime et l'acte lui-même de victimisation. Une personne qui a subi un évènement traumatogène, soudain, effractant, violent qui a menacé son intégrité physique et/ou mentale qui a pu générer une très grande peur, beaucoup d'impuissance ou de l'horreur est une personne victime.
Les 4 disciplines majeures qui constituent la victimologie sont le droit, la criminologie, la psycho-traumatologie et le réseautage.
La consultation en victimologie générale sera un entretien intégratif de ces éléments et en adéquation avec le type de violence dont il est question pour la personne qui consulte.
La prise en charge centrée exclusivement sur le psycho-traumatisme s'oriente quant à elle sur le traitement de la mémoire traumatique liée à l'effraction subie.
Le cabinet de victimologie de Katia Lecœuche traite exclusivement des violences commises entre personnes (voir ci-dessous).
Objectifs de la victimologie
Il n'est aucunement question de rechercher à tout crin le statut de victime pour lui - même.
Il est question ici de la prise en charge de la victime et de la reconnaissance du statut de victime comme un moyen de restauration de sa santé globale pour la personne victime de violence.
Cette reconnaissance doit passer tout d'abord par la personne victime elle-même : se reconnaître victime d'un acte de violence et identifier les conséquences engendrées est un incontournable pour la personne. Cela va permettre d'enclencher le processus pour remettre à "l'endroit" ce qui a été mis à "l'envers" par l'évènement traumatogène.
Cette reconnaissance permet ainsi la mise en place de la dynamique de restauration de sa santé globale.
Une reconstruction ne peut se faire sans cette étape qui doit par ailleurs être portée également par l'entourage, par l'extérieur : reconnaître la personne près de soi ou en face de soi dans sa victimisation et son statut transitoire de victime. Cela permet d'éviter une sur-victimation pour la personne concernée.
La victimologie a ce but principal : celle de la dévictimisation.
Renseignements administratifs
- SIRET 804 303 865 00013
- Déclaration Activité de Formation n°26760540874 auprès de la Préfecture de Rouen
Voir ci-dessous
*la présentation générale du cabinet
*les types de violences traitées au cabinet
*la présentation de la fondatrice
Le cabinet de victimologie
En 2015, le cabinet de victimologie a démarré ses activités autour de consultations individuelles en victimologie et psycho-traumatologie à destination des personnes victimes de violences interpersonnelles. Cet Atelier de consultations est nommé "eml'a" (acronyme d'"entendez-moi : l'atelier") : lieu où la personne victime est entendue, comprise et accompagnée dans l'entièreté des conséquences de la victimisation : de la symptomatologie clinique aux conséquences juridico-sociales centrées.
Depuis 2016, le cabinet déploie ses activités sur le volet de la formation en son Atelier "Sapere aude"
(locution latine d'Horace signifiant "ose savoir") . La fondatrice du cabinet est conférencière universitaire et dispense également des formations spécialisées en victimologie auprès d'institutions et d'entreprises ainsi que des formations sur les compétences psychosociales
(outil indispensable de prévention).
Les Ateliers "Eml'a" et "Sapere aude" se côtoient dans ce cabinet. Un besoin commun s'est dégagé au fil de leurs exercices : celui de l'expertise.
C'est ainsi que depuis 2018, le cabinet a étendu ses activités à celles de l'expertise privée.
Les violences interpersonnelles/
Violences sexuelles:
agression sexuelle, viol, viol conjugal, viol en réunion, viol sous soumission chimique, inceste, tentative d'agression sexuelle ou viol
Violences morales/psychologiques
insulte, dénigrement/humiliation, cyberintimidation, cyberharcèlement, propos et attitudes sexistes, emprise, manipulation, emprise familiale, violence conjugale, harcèlement moral, stalking, violences post séparation, harcèlement en milieu scolaire
Violences physiques ( hors violences sexuelles)
coup, blessure, mutilation, actes de barbarie et torture, séquestration, tentative de meurtre/assassinat
Cyberviolences
intimidation, cyberintimidation, cyberharcèlement, rumeur, insulte, menace de mort, d'agression, happy slapping, reveng porn, sexting, live streaming de viol
Maltraitances/violences dans l'enfance
Souffrances au travail
harcèlement moral, harcèlement sexuel, attitudes /propos sexistes, conflits relationnels, épuisements...
Violences obstétricales et gynécologiques
physiques, verbales, légales se produisant lors du suivi gynécologique et/ou parcours PMA, la grossesse, l'accouchement et le post partum
Les contextes des victimisations/
espace conjugal - intrafamilial
espace proximal familial
espace de soins
espace professionnel
espace public
espace scolaire
cyberespace
Qui consulte
personne victime
personne victime indirecte
personne témoin
quand?
à tout moment
que l'évènement traumatogène ait eu lieu il y'a des années, récemment ou est en cours
De vous à moi...
un petit mot de présentation de la Fondatrice du Cabinet de Victimologie
Je m'appelle Katia Lecœuche.
Je suis titulaire d’un cursus en droit privé complété d’une spécialisation en droit de la santé (DEA) à l’Université Paris VIII. Rapidement je me suis intéressée aux violences et ai travaillé dès mes premières fonctions sur cette thématique.
Mon activité d’attachée parlementaire de l’époque m’a amenée à faire partie de l’équipe qui a travaillé sur la loi du 12 juin 2001 tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales, dite loi About Picard.
Ce travail a conforté mes questionnements et recherches autour des phénomènes d’emprise et de victimisations. Je me suis rapprochée par la suite de fonctions plus centrées sur le champ sanitaire versus santé publique pensant pouvoir interagir en amont sur le champ des violences (fonctions au sein d’une entité institutionnelle à ce jour fusionnée dans l’ARS et d’un opérateur associatif). Durant ce même laps de temps, je commençais à dispenser des formations sur les thématiques de santé publique, promotion de la santé, droit de la santé et éducation pour la santé.
Parallèlement je continuais à développer ma pratique victimologique sous forme bénévole dans le cadre d’une association de défense.
Je me suis attelée à développer la pratique de la victimologie pour laquelle je me suis formée au sein du laboratoire d’éthique médicale et du droit de la santé de l'Université Paris V Descartes coordonné par Dr Gérard Lopez.
Mon mémoire de Diplôme Universitaire (D.U) (sous la Direction du Dr Sabouraud Seguin) portait sur : «Viol sous soumission chimique: Un crime silencieux et muet. Un crime sexuel effroyablement parfait».
Je me suis également formée en Prise en charge Clinique des victimes d’actes criminels auprès de l’Institut de Criminologie de Montréal en partenariat avec l’Ecole Psycho’Prat, formation dispensée par Mr Stéphane Gay, Directeur de l’Institut de Criminologie. Cette formation se centrait sur la psycho-traumatologie.
Ce parcours hybride - juridique et psycho-traumatologique - me permet une appréhension multimodale et multidimensionnelle de chaque situation traumatogène qu'il m'est demandée d'accompagner.
J'ai complété mon parcours avec une formation innovante dispensée par ce même Institut de Criminologie sur la justice restaurative et ai reçu l'enseignement d’une des mesures alternatives que représente la médiation.
A ce jour, je suis conférencière universitaire sur les thématiques de la victimologie et formatrice pour des institutions diverses en formation continue. Des formations connexes à victimologie sur les compétences psycho-sociales se déploient aussi au sein de mon cabinet.
Toujours dans la dynamique d'apporter ma contribution à la victimologie, à la défense de la réalité de ce que vit une personne qui subi une violence, des conséquences à moyen terme et au long court d'une victimisation, j'ai obtenu un D. U d' Expertise de Justice.
Je continue constamment à développer mes connaissances et à rechercher de nouveaux outils (dont l’efficacité est évaluée) afin de mener au mieux l’accompagnement des personnes victimes.
Ma posture professionnelle
Un trauma n’est pas une expérience constructive.
Un trauma est destructeur et possiblement pourvoyeur de mort.
Il convient pour moi de partir de la réalité de ce que la personne a ressenti et vécu pour permettre le cheminement du décryptage du trauma et de ses conséquences.
Une attitude interventionniste est nécessaire sur le cheminement de la dévictimisation.
Une compréhension passe par la mise à disposition d’informations concrètes sur le trauma pour que la personne victimisée ait «en main» tous les éléments intellectuels qui lui en permettent la compréhension.
L’autonomie de la personne qui consulte est également pour moi fondamentale.
La personne est libre de choisir ses temps de réflexion et tout le cheminement se fait en fonction de son rythme à elle. Rien n'est bousculé et encore moins provoqué dans l'élaboration qui est la sienne et l'intégration progressive de l'évènement traumatogène dans son autobiographie par le processus de neurogenèse.
De plus, ma relation à chacun-e s’exerce dans l’authenticité et est portée par la conviction que le trauma peut être dépassé.
Toute personne victimisée a le droit de retrouver sa liberté d’être et d’agir, d'accéder à son accomplissement et à la réalisation de ses projets dans l’ensemble de sa vie.
Le travail en réseautage est aussi une donnée importante dans l’accompagnement.
Il convient de savoir orienter la personne qui consulte en fonction des besoins recensés et qui ne pourraient être traités en consultation victimologique et psycho-traumatologique et/ou par le cabinet.